Il est temps de remonter le temps et de revenir sur les événements marquants qui ont façonné le secteur de l’énergie en 2023. Dans ce bref tour d’horizon, nous avons sélectionné les moments les plus passionnants – un titre par mois – qui racontent l’histoire de l’évolution de l’industrie. Rejoignez-nous dans ce voyage à travers les succès et les échecs, en mettant en évidence les moments qui ont mis le monde de l’énergie en mouvement. Regardons ce qui s’est passé en 2023 et préparons le terrain pour ce qui est à venir.
Janvier : les États-Unis sont désormais le premier exportateur mondial de GNL en 2023
Au début de l’année 2023, les États-Unis étaient en passe de dépasser l’Australie en tant que premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL). Depuis le redémarrage d’une usine au Texas, combiné à l’augmentation des exportations, un changement s’est opéré. Au premier semestre, les exportations américaines de GNL ont atteint 11,6 milliards de pieds cubes par jour, soit une augmentation de 4 % par rapport à la même période en 2022. Le rôle croissant du pays sur le marché mondial du GNL est essentiel pour répondre à la demande croissante.
Février : Une étude américaine propose au Japon d’atteindre 90 % d’énergie propre d’ici 2035
Une étude américaine suggère que le Japon a le potentiel d’atteindre une part de 90 % d’énergie propre d’ici 2035. L’étude révèle également que le réseau électrique japonais peut maintenir sa fiabilité même sans production de charbon ou l’ajout de nouvelles centrales électriques au gaz. Cela peut être réalisé grâce à l’intégration de batteries de stockage supplémentaires et de lignes de transmission interrégionales.
Mars : Amérique du Sud : la production de batteries au lithium devrait augmenter
La production de batteries au lithium est sur le point de croître en Amérique du Sud, l’Argentine, le Brésil, la Bolivie et le Chili travaillant ensemble sous l’égide du « triangle du lithium ». Ce triangle du lithium possède environ 65 % des ressources mondiales connues de lithium et a atteint 29,5 % de la production mondiale en 2020. Maria Fernanda Avila, secrétaire d’État argentine aux Mines, confirme cet effort coordonné en réponse à la composition riche en minéraux de la région. Des entreprises chinoises telles que Chery Inc et Ganfeng Lithium Co. ont exprimé leur intérêt à investir en Argentine.
Avril : l’Afrique du Sud se prépare à un hiver sombre alors que les pénuries d’électricité persistent
Au cours des 15 dernières années, la crise de l’électricité en Afrique du Sud s’est aggravée, les pénuries d’électricité étant imputées à des investissements insuffisants dans les centrales électriques au charbon vieillissantes du pays.
Mai : le plus grand projet d’hydrogène vert au monde est en cours
D’une capacité de près de 260 MW, le projet Ordos a été mis en service fin mai, dans la province chinoise du Xinjiang, et a démarré ses opérations commerciales le 3 juillet. L’installation a la capacité de stocker 210 000 mètres cubes d’hydrogène et de transporter 28 000 mètres cubes par heure. L’objectif est de produire 20 000 tonnes d’hydrogène écologique par an grâce à l’électrolyse alimentée par l’énergie solaire.
Juin : La CFE mexicaine et l’ESENTIA signent un mémorandum de 300 millions de dollars pour un projet gazier
La compagnie nationale d’électricité du Mexique, la Comision Federal de Electricidad (CFE), a annoncé une collaboration d’investissement de 300 millions de dollars avec ESENTIA Energy Systems. Le protocole d’entente, signé le 20 juin, met l’accent sur l’amélioration de l’infrastructure gazière. L’initiative vise à optimiser les pipelines actuels, à mettre en place de nouveaux points de livraison et à renforcer le service aux centrales électriques et aux collectivités de CFE.
Juillet : Instabilité au Niger, l’un des plus grands exportateurs d’uranium au monde
L’évolution de la situation politique au Niger en juillet, notamment l’arrivée au pouvoir du général Abdourahamane Tiani, a attiré l’attention des médias. Un fait peu connu à propos du pays est son rôle important sur le marché mondial de l’uranium. En effet, avec la plus haute teneur en uranium du continent, le Niger contribue à environ 5% de la production mondiale d’uranium.
Août : L’Équateur rejette les opérations de forage pétrolier
Les Équatoriens ont voté contre le forage pétrolier dans une zone protégée de l’Amazonie. La région, haut lieu de la biodiversité, a fait l’objet d’un débat public. Tout a commencé lorsque le président Correa a déclaré son intention de poursuivre l’exploration dans le bloc en 2013. Pourtant, le pétrole reste le plus grand produit d’exportation de l’Équateur.
Septembre : Macron dévoile son plan pour atteindre les objectifs verts de la France à l’horizon 2030
Macron a confirmé que le pays cesserait d’exploiter ses deux dernières centrales à charbon et les convertirait à l’énergie de la biomasse. Un autre défi, a déclaré Macron, est de stimuler l’utilisation des véhicules électriques en produisant des voitures et des batteries à domicile. Ainsi, d’ici 2027, a-t-il dit, la France aura produit au moins 1 million de véhicules électriques et ouvert quatre usines de batteries dans le nord du pays.
Octobre : Le plus grand parc éolien du monde a commencé à produire de l’électricité
Le projet éolien offshore de Dogger Bank, situé en mer du Nord, est le plus grand parc éolien au monde en termes de capacité. Elle a une capacité de production totale de 3,6 GW. Il devrait alimenter plus de 6 millions de foyers et est actuellement relié au réseau électrique national du Royaume-Uni.
Novembre : le grand pas d’Emirates dans les énergies renouvelables
La Banque de développement des Émirats (EDB) a alloué 1,3 milliard AED (350 millions de dollars) à la plateforme de financement de l’accélérateur de la transition énergétique (ETAF), dirigée par l’IRENA. Il s’agit d’un investissement majeur dans les énergies renouvelables, qui témoigne de l’engagement des Émirats arabes unis en faveur du développement durable.
Décembre : COP 28, la fin de la dépendance aux énergies fossiles
Les représentants de près de 200 pays présents au sommet de la COP28 à Dubaï sont parvenus à un accord historique. La réduction de la consommation mondiale de combustibles fossiles marque un tournant décisif par rapport à l’ère du pétrole. Malgré l’opposition de l’OPEP, l’accord sur l’élimination progressive du pétrole, du gaz et du charbon représente une étape importante dans les négociations sur le climat.
L’état du secteur de l’énergie en 2023
Alors que nous réfléchissons au parcours du secteur de l’énergie en 2023, un récit dynamique d’événements importants émerge. Des États-Unis qui sont devenus le premier exportateur de GNL à l’Équateur qui a rejeté les forages pétroliers en Amazonie, chaque mois a ouvert un chapitre unique. Les objectifs verts de Macron pour la France, l’inauguration du plus grand parc éolien du monde et l’accord historique de la COP28 annoncent un avenir qui s’éloigne des combustibles fossiles. L’évolution de l’industrie en 2023 entre en résonance avec la quête mondiale d’énergie durable. Il ouvre la voie à une ère où l’innovation, la collaboration et la sensibilisation à l’environnement façonneront le récit.